Partie 5 : De l’interface dont l’auteur nous cachait jusque là l’importance
Dans les parties précédentes, nous nous étions concentrés sur une barre de boutons présente dans l’interface. Cette fois-ci, vu qu’on l’a finie, on va en sortir et retourner à l’interface principale du jeu sur laquelle on tombe lorsque l’on lance ou charge une partie. Pour qu’il y ait un maximum de choses présentes à l’écran, je vais reprendre la sauvegarde de mon empereur de France, ce qui donne cette interface, du moins si on enlevait les cadres rouges que j’y ai ajouté :
Beaucoup de choses à dire. TL;DR : C’est important, lisez tout !
Le cadre A comprend les éléments que nous avons déjà vu lors des parties précédentes de la présentation. Pour rappel, le portrait du personnage joué permet d’accéder à sa fiche de personnage, et la barre de boutons permet d’accéder aux mécanismes du conseil, des lois, des technologies, des armées, de l’intrigue, des factions et de la religion.
Le cadre B comprend toutes les alertes qui vous informent des différentes choses qui peuvent soit vous poser problème soit vous aider à trouver quoi faire par la suite. Vous pouvez désactiver un type d’alerte si vous n’avez pas envie de le revoir, mais je vous le déconseille parce qu’elles sont tout de même toutes utiles à un moment où un autre de la partie.
Dans cet exemple, les alertes présentes sont, sur la première ligne :
Des revendications peuvent être soulevées : une des alertes les plus utiles pour les conquérants, qui vous permet de savoir en temps réel quel personnage dans votre domaine a une prétention pour un titre hors de votre domaine. Si ce personnage a un titre dans votre domaine et que le titre auquel il veut prétendre est inférieur au votre, vous inclurez ce nouveau titre à votre domaine !
X titre(s) peu(ven)t être créé(s) : autre alerte utile, elle vous permet de savoir quand votre domaine comprend plus de 50% des titres de jure d’un titre supérieur (duché, royaume, empire) qui n’est actuellement possédé par personne. La création d’un titre coûte de l’argent mais est un moyen rapide de gagner du prestige si vous pouvez vous la permettre.
X titre(s) peu(ven)t être usurpé(s) : sur le même principe que la précédente, cette alerte vous renseigne sur les titres dont votre domaine comprend plus de 50% des titres de jure, sauf que cette fois, ce titre est possédé par un personnage. Si vous avez plus de 50% des titres inférieurs (histoire que l’usurpé ne puisse pas refaire le même coup en sens inverse) et l’argent, n’hésitez pas à en profiter, c’est encore un gain de prestige intéressant et un titre à garder ou accorder à quelqu’un en pot-de-vin.
Les troupes des vassaux ont été mobilisées depuis trop longtemps : vous allez voir cette alerte très souvent si vous faites des guerres. Vos vassaux directs, à chaque fois que vous allez lever leurs troupes, vont trouver que c’est pas terrible d’envoyer des fils du pays se battre pour un type qui est bien gentil mais tout de même, faudrait pas qu’il abuse de leur patience, hein, et avoir un malus de relation avec votre personnage. Un bon moyen d’éviter ce genre de chose est d’alterner les vassaux dont vous utilisez les troupes. Evidemment, il faut pouvoir se le permettre.
Vous pouvez appuyer des revendications ducales de jure : comme la première alerte, mais en différent. Le principe est simple : dans le jeu, de base, des duchés de jure sont établis. Mais durant la partie, il est possible qu’un duc perde le contrôle d’un des comtés de son duché de jure, ou que le duché soit usurpé/créé avec une partie seulement du duché de jure sous le contrôle effectif du duc. Peu importe le cas, le duc aura toujours un casus belli contre le personnage indépendant dont le domaine inclus les comtés qui devraient être sous le contrôle du duc.
Et dans la deuxième ligne d’alertes, vous aurez toujours les demandes de paix qui vous sont adressées par les autres personnages ainsi que, parfois, les icônes qui ne tiennent pas sur la première ligne.
C’est tout pour les icônes de l’exemple. Parmi celles qui n’y sont pas, on peut citer des icônes plutôt importantes comme « perte de titre lors de la succession » qui vous informe de vos titres dont votre héritier principal n’est pas l’héritier, « X enfant(s) sans tuteur » qui apparaît au 6ème anniversaire de tout enfant présent à votre cour (qu’il ait un lien de parenté avec votre personnage ou pas il me semble) et vous permet d’assigner à l’enfant un tuteur qui le guidera dans l’apprentissage des caractéristiques, le choix d’un trait d’éducation, et l’accès à des traits de caractère via événements survenant aléatoirement et pouvant entraîner aléatoirement l’apparition d’un trait ou d’un autre. Certain événement permettent même de supprimer un trait acquis, même s’il est positif. Il est donc conseillé d’élever son héritier soi-même, pour cette raison et pour avoir une relation augmentée entre les deux personnages, ce qui permet d’éviter de mourir peu après que l’héritier ait accumulé assez d’argent pour embaucher un assassin.
Autres icônes plus ou moins importantes en vrac : « Factions menaçantes », « Emprisonnement de personnage possible », « Des titres risquent de sortir de votre domaine à la mort de leur détenteur », « Personnage/héritier non-marié », « Fils sans terre », « Nous pouvons faire appel aux alliés », etc.
Voilà pour les alertes. Le cadre C, quant à lui, contient les différents niveaux des ressources et autres éléments numériques du jeu : l’or, le prestige, la piété, le domaine personnel, le domaine contrôlé, le score et la date.
Peu de choses à dire ici, si ce n’est que mettre son curseur sur les chiffres permet d’avoir un petit détail de comment vous y êtes arrivés. Sur l’or, le prestige et la piété, vous avez un résumé de vos gains mensuels, sur le domaine personnel la formule permettant d’arriver à ce résultat, sur le domaine contrôlé la liste (qui sort très vite de l’écran quand on commence à s’étendre) des vassaux avec la taille de leur domaine (que l’on retrouvera plus lisible plus tard), et sur le score le score précis, à 3 chiffres après la virgule près, parce que c’est sérieux un score.
Les deux boutons + et – présents dans ce cadre permettent d’accélérer et ralentir l’écoulement du temps dans le jeu, il ne faut pas les confondre avec les boutons + et – présents dans le dernier cadre et sur lesquels nous allons revenir par la suite.
Cadre D, le cadre des messages plus ou moins importants qui vous parviennent. En haut, les messages importants du genre « on a pillé une ville », « un personnage proche de vous est mort », etc. En bas, les messages un peu moins importants mais qui peuvent être utiles à savoir, comme les guerres lancées par les vassaux et divers événements plus ou moins liés à ce que vous faites. Vous pouvez changer les paramètres de messages dans le cadre suivant.
Le cadre E, donc, qui est le résumé des informations ayant trait à votre domaine, comme le menu déroulant qui se trouve dans EU3 en haut à droite de l’écran. Ici, il est un peu compressé, mais en théorie vous n’avez pas autant de choses à afficher en permanence dessus.
NB : je joue sur un écran 16:9 ce qui aggrave un peu les choses. Sur un écran 4:3, c’est tout de même plus agréable.
Comme dans EU3, ce menu est personnalisable et peut afficher ou pas : votre domaine, le commerce (avec le DLC qui introduit les républiques), les sièges de votre part ou hostiles ainsi que les batailles actuellement en cours, les armées et flottes actuellement levées, les règles des messages du cadre D, les personnages importants, vos conseillers, les autres joueurs si vous êtes en multi et les alertes du cadre B que vous avez malgré mon conseil désactivé.
Pour plus de détails :
Pour votre domaine, le jeu affiche ici les revenus, le niveau de fortification et les troupes mobilisables localement. Pour le commerce je ne sais pas vu que je n’ai pas le DLC. Pour les sièges, le pourcentage de moral que les défenseurs ont perdu, et si vous placez votre curseur sur un des sièges, le général des attaquant, ses troupes, les troupes qui défendent et le moral qui leur reste. Pour les batailles, le nombre de troupes dans chaque armée, et si vous placez votre curseur dessus, le général en chef (celui qui dirige le centre) de chaque armée. Pour les armées, le nombre de troupes, et si vous placez votre curseur dessus, leur général en chef ainsi que le comté où elles se trouvent. Idem pour les flottes.
Pour les règles de messages, 4 axes sur lesquels vous cliquez pour choisir à chaque fois quelle option vous plaît le plus, pour les messages qui proviennent de la famille, des souverains indépendants du monde, de vos vassaux ou de vos suzerains, avec les options suivantes :
Proche famille/famille étendue/tous les membres de la dynastie
Tous les souverains/Pas de messages de souverains/Souverains de votre religion uniquement
Tous les vassaux/Pas de messages de vassaux/Vassaux directs uniquement
Tous les suzerains/Pas de message des suzerains/Suzerain direct uniquement
A vous de choisir quelles options vous préférez pour ne pas être envahi de dizaines de messages. J’ai personnellement tendance à choisir proche famille/Pas de messages de souverains/vassaux direct uniquement/tous les suzerains.
Finalement, pour les joueurs humains, vous pouvez voir quel personnage ils jouent, et pour les conseillers, s’ils accomplissent une mission ou pas.
Pour chaque élément, vous pouvez cliquer dessus pour vous rendre sur la province concernée avec le panneau qui va bien ouvert pour plus de renseignements.
Passons au cadre F, la minimap.
Deux fonctionnalités dans ce cadre. D’abord, cliquer sur la carte vous amène là où vous cliquez, et ensuite, tous les boutons autour de la minimap correspondent à un type de filtre pour la vraie carte. Au dessus de la minimap, vous pouvez afficher ou enlever l’ensemble des possibilité grâce au bouton + présent en haut à droite du cadre. Si vous cachez l’ensemble des possibilités, vous gardez les 5 icônes à droite de la minimap, que vous pouvez choisir et changer comme vous voulez en déplaçant les icônes de la liste complète vers la liste réduite. Ou alors vous gardez tout le temps la liste complète ouverte, parce que c’est bien pratique aussi.
Parmi les boutons, on retrouve les classiques des jeux du genre, comme les carte terrain, relations diplomatiques, religion, culture, économie, risque de révolte et opinions, et des cartes spécifiques à ce jeu.
D’abord, la carte royaume indépendant, deuxième dans la liste complète, permet comme son nom l’indique, d’afficher les royaumes indépendants présents dans la partie, avec les couleurs prédéfinies associées aux pays. Si le royaume est inclus dans un empire, c’est l’empire qui est affiché. Cette carte est utile en temps de guerre pour voir quelles provinces sont occupées partiellement ou en totalité par un des camps : un comté hachuré de pointillés est occupé partiellement, tandis qu’un comté hachuré de lignes pleines est occupé entièrement. Nous reviendrons sur ce point dans la dernière partie de la présentation.
Ensuite, les cartes de duché/royaume/empire de jure permettent de voir à quoi les frontières peuvent ressembler si on suivait relativement l’histoire. Le nombre d’empires de jure a été augmenté depuis la création du jeu, mais ils nécessitent un personnage de la culture locale pour être créés. Certains royaumes sont également dans ce cas, et le royaume de Poméranie fait figure d’exception bizarre, nécessitant d’être Païen pour le créer ou l’usurper.
Puis carte des dynasties, qui permet d’afficher les dynasties contrôlant les royaumes indépendant. Peu utile si vous voulez diriger le monde seul, en somme.
Enfin, pour le jeu sans DLC, la carte des vassaux directs permet d’afficher qui contrôle quoi au niveau directement inférieur à celui du dirigeant indépendant, que ce soient des rois, des ducs ou des comtes. Si vous vous étendez très fortement et que vous donnez les provinces conquises à vos vassaux directs, certaines zones vont très vite se transformer en patchworks si vous activez cette carte. Elle est tout de même pratique pour savoir dans quelle province recruter pour ne pas aggraver vos relations avec un vassal qui vous en veut déjà.
Finalement, le DLC amenant les républiques jouables a permis l’ajout de deux autres cartes, « zones marchandes de la république » et « zones marchandes familiales ». Elles affichent sur la carte les ports et provinces maritimes contrôlés par les différentes républiques présentes dans le jeu, et par votre famille si vous avez un riche patricien voire doge parmi vos proches. C’est possible même sans le DLC tout simplement en accordant à un membre de votre famille un titre de maire de ville (équivalent à une baronnie), puis un comté/duché, qui sera automatiquement transformé en titre équivalent pour une république. Dans le cas du comté, il faut tout de même que le titre principal soit une ville, ou que vous contrôliez le titre principal et une ville dans le comté, puis que vous accordiez les deux au personnage visé en même temps, grâce au système présent dans le transfert de titre de transfert de tous les titres inférieurs possédés (aka la petite case au dessus du bouton « oui »).
Cadre G maintenant, le cadre dans lequel s’affichent les portraits des personnages avec qui vous êtes en guerre. Je ré-insiste sur ce point : vous ne faites pas la guerre à des pays, mais à des personnages. Pas en incarnant un pays, mais en incarnant un personnage. Les trêves sont donc établies entre des personnages, et si un personnage meurt, vous pourrez de nouveau déclarer la guerre pour obtenir un autre bout du pays que vous voulez manger. Cliquer sur une des icônes vous amène au panneau de résumé de la guerre, qui a en gros cette tête là :
Les sarrasins sont mal barrés. Dieu le veut !
Si les chiffres paraissent ne pas être logiques, c’est normal. A priori, deux éléments permettent de gagner du score de guerre, les batailles et les occupations. Mais étant donné que cette guerre est une guerre défensive (les chrétiens ne lancent pas de djihad, pour rappel), le fait de contrôler la cible de la guerre permet au cours du temps d’accumuler du score de guerre sans rien faire d’autre que d’empêcher les ennemis de gagner un siège sur la cible. En bonus dans ce cas j’ai été occuper une province du meneur du djihad, mais j’aurais aussi bien pu ne faire que repousser les armées rentrant sur mon domaine, étant donné que le contrôle continu sur la cible a finit par me faire augmenter mon score de guerre au-delà des 60%.
Les portraits des personnages représentent l’ensemble des personnes impliquées dans la guerre. Les pourcentages affichés en bas à droite de chaque portrait représentent leur implication personnelle dans la guerre, et donc le prestige (voire la piété en cas de guerre sainte) accordé à chacun au moment de la signature de la paix. En cas de croisade lancée par le Pape, le personnage qui a le plus participé gagne également le territoire-cible de la croisade si celle-ci est victorieuse. Ce qui est plutôt pratique.
Dans la deuxième moitié du panneau, l’ensemble des batailles de la guerre est résumé.
Revenons maintenant aux deux derniers cadres de l’interface. Le cadre H est, évidemment, le cadre dans lequel vont apparaître les différents informations de conquêtes, guerres, etc, que vous n’avez pas voulu voir apparaître dans les messages du cadre D. Les noms des personnages apparaissent en jaune et les choses qu’ils font en blanc, mais c’est très vite illisible étant donné le nombre de personnages et d’interactions possibles. Autant garder ce cadre fermé, grâce au bouton – présent à gauche dans le cadre I.
Dans ce cadre I, les derniers boutons de l’interface : menu principal, grand livre, centrer l’écran sur la province d’origine, trouver un titre et trouver un personnage.
Je n’irai pas dans les détails du menu principal, explorez-le vous-même.
Le grand livre comprend en une petite quinzaine de pages le résumé de ce qui se passe dans le monde. On y trouve :
Page 1 : Votre domaine personnel, donc généralement des baronnies sauf si vous vous prenez pour un maire ou un évêque, avec les impôts qu’elles génèrent, leur niveau de fortifications, les troupes que vous pouvez y lever et le nombre de bâtiments que votre niveau technologique vous permet d’y construire (on y reviendra dans la prochaine partie).
Page 2 : Votre royaume par province, avec les impôts effectivement collectés annuellement, les revenus totaux annuels, le niveau de fortification de la capitale, les différents fiefs du comté et le nombre maximal de fiefs qu’il peut contenir.
Page 3 : Les troupes de votre royaume par fief (en lignes) et catégorie de troupe (en colonnes).
Page 4 : Les religions du jeu, présentes effectivement ou pas quand vous regardez cette page. Les hérésies ne sont pas affichées, mais vous pouvez tout de même savoir le leader religieux, l’autorité et la taille de chaque religion dans le monde.
Page 5 : Les personnages, classables par l’opinion qu’ils ont de votre personnage, leur or, prestige, piété, religion, culture, domaine ou taille de royaume.
Page 6 : Tous les membres de votre dynastie classables selon les mêmes critères.
Page 7 : Vos vassaux directs selon les même critères
Page 8 : Tous les vassaux du royaume selon les mêmes critères
Page 9 : Votre cour, courtisans et conseillers classables selon leur opinion de vous, or, prestige, piété, religion et culture.
Page 10 : Les Etats indépendants, classables selon l’or, le prestige, la piété et le score de leur dirigeant, leur taille ou leur armée.
Page 11 : Les guerres, avec leur type, le score de guerre, la date de début, l’attaquant et le défenseur principaux.
Page 12 : Les héritages possibles. Page intéressantes si vous aimez assassiner des gens pour récupérer des titres, parce que vous voyez si vous êtes premier, deuxième ou troisième dans la ligne de succession de quelqu’un. Généralement quelqu’un de votre dynastie ou un personnage à qui vous avez donné un titre et qui n’a pas encore suffisamment d’héritiers possibles.
Page 13 : La liste de vos titres avec le nombre de prétendants pour chaque.
Page 14 : La liste des prétendants sur des titres hors du royaumes présents dans le royaume.
Voilà, cette partie de présentation d’une très grande partie de l’interface est terminée, et il ne nous restera plus dans la prochaine partie de la présentation qu’à aborder les détails des interfaces des provinces en elles-même, ainsi que quelques conseils nouveaux ou répétés pour bien commencer une partie.
Pour discuter de l’article, c’est ici : http://www.raphp.fr/fofo/viewtopic.php?f=2&t=2197