Partie 4 : De l’intrigue politique et religieuse
Dans les parties précédentes de cette présentation, nous avons parcouru les mécanismes que renferment les 4 premiers boutons à côté du portrait du personnage joué dans l’interface. Nous savons donc comment fonctionnent le conseil, les lois, les technologies et l’armée. Il est temps de passer à l’étape suivante, celle qui va vous occuper environ la moitié du temps si vous ne jouez pas comme une brute : les intrigues.
Des meurtres, oui, mais des meurtres discrets.
Ces intrigues sont accessibles via le cinquième bouton de la barre des boutons, parce que cette présentation ne vous prend pas au dépourvu. En prenant l’exemple de l’empereur de France que nous avons déjà vu auparavant, on obtient cet écran :
Un paquet d’accidents louches en perspective.
En fait, je vous ai menti, on obtient cet écran si on clique sur la barre « choisir un complot » dans l’écran qui s’affiche si on clique sur le bouton, mais ça va plus vite de sauter l’étape et d’aller directement au vif du sujet : on veut faire du mal à quelqu’un.
Pour cela, plusieurs possibilités : il est possible de révoquer des titres de certains vassaux directs sous certaines conditions que je ne comprends pas toujours, notamment parce que le système évolue avec les mises à jour. Il est également possible de chercher à tous simplement assassiner des gens, mais sans payer ! Merci la science !
Cette dernière possibilité sera possible pour le conjoint du personnage que vous jouez et pour certains proches, surtout ceux dont vous hériterez des titres s’ils meurent, en règle générale. L’exception est l’ensemble des moments où votre personnage se retrouvera avec le trait de caractère « satisfait », qui bloque toute possibilité de complot de votre part. En somme, frustrez votre personnage.
Maintenant, vu que les complots que j’essayais de lancer à partir de cette liste n’arrivaient à rien, on va changer d’exemple et passer à une autre de mes sauvegardes, un empereur du saint-empire romain germanique qui, n’arrivant pas à se débarrasser de la loi de succession en monarchie élective, complote contre tous ceux qui obtiennent plus de voix que son héritier auprès des électeurs de l’empire. Ce qui donne ceci :
19 rois, 2 ducs, 2 comtes et un baron pour tuer un duc ? Pourquoi pas ?
Une fois le complot choisi, donc, il s’affiche dans le cadre sous la barre, avec toutes les informations essentielles : la cible, déjà, ce qui permet de l’assassiner directement si vous en avez marre d’attendre. Les partisans, ensuite, qui peuvent être sollicités par deux moyens.
Premièrement, par le petit bouton « + » présent à la fin de la liste. Cliquer sur ce bouton ouvre un écran avec toute la cour du personnage visé (ou la cour où il se trouve s’il est simplement courtisan), avec des petits pouces rouges ou verts en bas à droite de leur portrait. Un pouce vert signifie qu’ils accepteraient de rejoindre votre complot si vous leur demandiez. Un pouce rouge indique qu’ils refuseraient. Vous pouvez vérifier pourquoi ils refuseraient en plaçant votre curseur sur le pouce rouge.
Plusieurs modificateurs interviennent : pour tout le monde, une réticence de base de -2, ainsi que les conséquences des relations avec votre personnage et le personnage visé, allant de -4 à +3 pour chaque. Ensuite, un modificateur « amoral » rajoute +1, tandis qu’un modificateur « scrupules » retire -1. Finalement, si le personnage à qui vous demandez est un adversaire politique du personnage visé, il est possible qu’il y ait plus ou moins 2 points pour la politique vis-à-vis du personnage visé, et la même chose vis-à-vis de votre personnage.
En somme, comptez l’ensemble des – et des + présents dans la liste, et si vous pouvez améliorer vos relations avec le personnage d’un pot-de-vin bien placé de manière à le faire basculer dans votre camp, ne vous gênez pas.
Dans la liste de l’ensemble des individus présents à la cour du personnage visé, il est très possible qu’il n’y ait pas grand monde, et dans ce cas il va falloir chercher d’autres conspirateurs pour soutenir votre complot. C’est possible dans les limites du royaume ou de l’empire où vous vous trouvez.
Deuxièmement donc, en allant chercher des candidats comploteurs parmi vos vassaux, les vassaux du personnage visé ou les pairs du personnage visé. Vous n’avez qu’à faire un clic droit sur le portrait de la personne à qui vous voulez demander, puis cliquer sur le bouton « diplomatie », et enfin cliquer sur l’option « Inviter au complot ». Si sa réponse est négative, vous pouvez regarder pourquoi il refuse en plaçant votre curseur sur le bouton « Non », et le système de + et – est le même que celui que je vous ai présenté précédemment.
Une fois que vous avez appelé tous les conspirateurs que vous pouviez appelez, il ne vous reste plus qu’à attendre quelques jours leurs réponses. Si, une fois qu’ils sont tous présents, la puissance du complot est inférieure à 100%, la suite ne se déclenchera très probablement pas. Si elle est supérieure à 100%, le « conspirateur en second » va un jour où l’autre vous proposer un plan d’action pour tuer la cible, allant du serpent venimeux dans le lit à l’explosion de la taverne où il passe la nuit en passant par du vin empoisonné, des mercenaires dans une forêt, etc. Si vous avez une puissance suffisante, il est très possible que le personnage vous propose tous les plans en quelques jours. Dans ce cas, ils seront tous mis en œuvre jusqu’à ce que l’un d’entre eux réussisse.
Autre élément qui se trouvait dans des versions antérieures du jeu au même endroit : les ambitions. Je les ai à peine évoquées dans la seconde partie de cette présentation, mais il est temps d’en parler. Elles sont accessibles via la fiche de personnage, à côté du portrait de l’héritier, et étaient dans les premières version du jeu accessibles au même endroit que les complots, ce qui forçait à choisir entre une ambition ou un complot.
Il existe plusieurs types d’ambitions. Pour un personnage sans enfants ou avec juste des filles ou des fils, il sera possible de choisir « avoir une fille » ou « avoir un fils » en fonction de ce qu’il n’a pas. Pour les personnages relativement pauvres, il sera possible de choisir « accumuler des richesses », pour les personnages sans prestige, il sera possible de choisir d’accumuler du prestige, et idem pour la piété. Dernier type d’ambition : atteindre 8 dans une des compétences du personnage, s’il a moins de 8 pour cette compétence. Ce type d’ambition va donner lieu à des événements aléatoires de temps en temps qui vont permettre au personnage de gagner un ou deux points dans la compétence automatiquement. Ce ne sera pas assez pour atteindre les 8 si le personnage est un imbécile, mais c’est tout de même mieux que rien.
Retournons maintenant à l’écran d’intrigues, et plus précisément aux trois dernières parties de celui-ci :
C’est un peu vide. Mais tout de même important !
Première partie : les complots soutenus. S’affichent ici les complots que vous avez choisi de soutenir, avec le chef du complot, la cible et la puissance du complot. Informations secondaires en règle générale, sauf si c’est votre truc de soutenir des complots dans tous les sens.
Deuxième partie : les décisions, divisées en trois types. Le premier type, représenté par les 3 premiers choix de la liste, consiste à inviter des gens à votre cour. Un saint homme coûte de la piété, tandis qu’un noble et une débutante coûtent de l’argent. Ils sont utiles si vous avez besoin de sang neuf à qui confier un titre ou à marier, mais étant donné que le prix est fonction de votre revenu, ils peuvent devenir très cher si vous avez un immense empire sous votre contrôle.
Le deuxième type, représenté par le quatrième choix visible ainsi que par deux en-dessous et un qui n’est affiché que sous certaines conditions, est l’ensemble des événements que vous pouvez organiser. Parmi ceux-ci, on retrouve :
- Un festival d’été, pratique pour augmenter ou diminuer ses relations avec les maires, augmenter ou diminuer le risque de révolte.
- Un banquet, disponible en novembre et décembre mais qui met des semaines à s’organiser et peut coûter très cher, mais augmente vos relations avec tous les invités (vassaux) qui acceptent de venir de 15, et vous fait gagner 5 en diplomatie pendant 1 an s’il est réussi (donc si vous payez cher), ce qui est tout de même beaucoup.
- Une partie de chasse, disponible en septembre et octobre si votre personnage n’a pas de malus de santé (maladie ou blessure par exemple). Plusieurs événements aléatoires se produisent ou pas (il m’est arrivé qu’une chasse se finisse au bout de 8 jours sans qu’il ne se soit rien passé), vous permettant de gagner du prestige, des relations avec des vassaux, des points en compétence martiale et éventuellement des capacités pour mener des troupes, de manière temporaire comme pour le banquet.
- Un grand tournoi, qui s’affiche en haut de la liste, est généralement disponible après une victoire dans une guerre importante, et permet d’améliorer vos relations avec tous vos vassaux, de gagner du prestige, mais aussi d’éventuellement provoquer la mort de quelques personnages participant. Toujours une bonne idée de l’organiser quand il est disponible, en somme.
Finalement, le troisième type est le reste des décisions. Principalement deux que j’ai en tête actuellement : envoyer un ultimatum au suzerain lorsque l’on est chef d’une faction, et se suicider lorsque le personnage a le trait de caractère « Déprimé ».
Puis vient la dernière partie de cet écran, divisée en 3 onglets : menaces, prisonniers, complots connus.
Les menaces sont les vassaux que vous avez qui ne sont pas contents de vous, de base, et qui, surtout à cause de la distance entre leur capitale et la votre, pensent qu’ils peuvent se rebeller sans trop que vous bougiez. Ce système a été rendu assez obsolète avec l’arrivée des factions, dans lesquelles ces mêmes vassaux finissent par se retrouver et mieux s’organiser, mais la liste d’avertissement est restée, donc je la signale.
Les prisonniers sont des personnages que vous avez capturé lors de batailles, parce qu’ils complotaient contre vous ou qu’ils étaient excommuniés, ou encore parce que vous êtes un salaud de tyran. Vous avez 3 options vis-à-vis de ces personnages : les libérer gratuitement, les libérer contre une rançon ou les exécuter. Ceux qui sont des sujets de votre comté/duché/royaume/empire peuvent également être bannis dans des cours étrangères.
La libération gratuite augmente vos relations avec tout un tas de personnages de 10 pour magnanimité, la libération contre rançon permet d’obtenir 10, 25, 75, 145 voire 250 ducats en fonction du titre principal du personnage, avec des bonus pour certains titres particuliers (notamment prince héritier). Comme personne ne paiera la rançon de 10 pour les courtisans, il vous est possible de les exécuter, ce qui réduit vos relations avec tous les gens qui s’en soucient. Si ce sont des infidèles, ce n’est pas bien grave, mais si l’exécution est jugée tyrannique, tous vos vassaux vont se dire que vous êtes devenu fou et qu’il faut embaucher un de vos gardes pour vous planter une épée dans le dos un jour où l’autre, ce qui n’est pas vraiment bon pour vous.
Si le prisonnier l’est à la suite d’une excommunication, en revanche, il sera possible de l’exécuter sans problème. Encore mieux, pour les personnages de votre royaume qui sont vos vassaux, il sera possible de leur retirer un titre avant de les exécuter, ce qui est toujours utile.
La même chose sera possible pour les vassaux en prison pour rébellion, mais avec libération contre rançon à la place de l’exécution, et dans une certaine limite de titres repris en quelques jours.
Passons maintenant à l’écran suivant, celui des factions.
Du lobbying dans l’Europe médiévale :
Ce système a été introduit en parallèle de la séparation des complots et des ambitions pour permettre aux vassaux d’avoir un plus grand contre-pouvoir lorsque le suzerain fait n’importe quoi. Les factions sont construites dans un royaume ou un empire au moins, et un roi vassal d’un empereur aura donc dans l’écran accessible via le sixième bouton de la barre deux parties : les factions dans son royaume, et les factions dans l’empire. Il luttera contre les unes, et pourra en créer parmi les autres.
Pour un duc ou comte, l’écran lui permettra de lancer des complots partout où il a des titres.
Mais en tout cas, pour un empereur-roi, l’écran est le suivant :
Ces indépendantistes sont nombreux. Jusqu’au moment où leur chef de faction meurt dans un accident impliquant une centaine d’archers et un petit chemin forestier.
Cet écran est plutôt simple, du moins comparé aux précédents. L’ensemble des factions présentes dans l’empire et le royaume du personnage sont présentées dans une liste, avec le chef de la faction et ses membres, chacun avec la relation qu’il entretient avec le personnage. Dès que la faction dépasse les 40% de puissance, il faut commencer à s’inquiéter, et si elle atteint 65% environ, à paniquer.
En effet, quand le chef de faction estime que sa puissance est suffisante, il envoie un ultimatum à son suzerain, entraînant automatiquement tous les membres de la faction derrière lui. Le suzerain peut accepter la revendication ou la refuser, ce dernier choix provoquant la guerre. Si la guerre est gagnée par la faction, la revendication passe, et si elle est perdue, les membres sont emprisonnés par le suzerain.
Parmi les revendications possibles des factions, on retrouve les lois de succession, l’indépendance et le soutien à des prétendants au trône.
Cela étant dit, nous pouvons passer au dernier écran ouvert par les bouton de la barre des boutons : le résumé de la situation religieuse.
Une religion pour les amener tous et dans les ténèbres les lier :
En reprenant l’exemple de l’empereur du Saint-Empire, on obtient cet écran :
Sa Sainteté le Pape, vassal de l’Empereur, parce que faut pas déconner tout de même.
Sur cet écran, deux parties, le pape et les vassaux religieux en dehors du Pape. Le Pape d’abord, son portrait et la relation qu’il entretient avec votre personnage, ainsi que l’autorité morale dont il est garant comme chef de l’Eglise catholique.
Ensuite, la croisade éventuelle, sachant que chaque Pape peut en lancer une au cours de son pontificat, et que vous pouvez donc essayer de l’assassiner si vous voulez partir en croisade au plus vite.
Les trois cercles en dessous sont là pour accueillir les portraits des éventuels anti-papes soutenus par des rois ou empereurs catholiques.
Pour créer un anti-pape, il faut s’intéresser à la troisième partie de l’écran, les vassaux. Dans ce cas, un « Roi très catholique », un prince-évêque, et des évêques. Etant donné que l’empire a une loi d’investiture libre, l’empereur peut choisir les successeurs de ces personnages, mais comme son royaume a une loi d’investiture papale, les vassaux religieux dans ce royaume à l’intérieur de l’empire sont nommés par le Pape.
En tout cas, pour chacun est affiché les relations qu’il entretient avec le Pape et avec son suzerain. Si la relation avec le suzerain est supérieure à celle avec le Pape, il est possible de nommer (en payant de la piété) un anti-pape, en cliquant sur le bouton sous la relation avec le suzerain.
On peut noter que si aucun successeur n’est nommé, le jeu en créera un aléatoirement.
Et maintenant que nous avons fini l’étude de tout ce que contient la barre des boutons, il va être temps de s’intéresser au reste de l’interface dans la prochaine partie, puis à ce qu’il se passe sur la carte dans une dernière partie, mais ça sera pour [Insérer ici l'espace de temps nécessaire à la publication d'une partie de cette présentation].
Pour discuter de l’article, c’est ici : http://www.raphp.fr/fofo/viewtopic.php?f=2&t=2197