Partie 10 : Les nuages s’amoncellent
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Octobre 1938
La vie se déroule paisiblement dans le glorieux et pacifique Axe du Bien – sauf du côté de la Mandchourie, mais les Japonais ont toujours été un peu bizarres et expansionnistes, et les Chinois très réticents…
Du côté de l’Italie, les techs essentielles d’infanterie et les techs de la marine pour 1938 étant découvertes, nous pouvons lancer de nombreuses nouvelles recherches.
Dans la catégorie théorie:
Des techs qui réduisent la déperdition de ravitaillement, et permettent donc à nos troupes d’être mieux approvisionnées lorsqu’elles se trouvent loin en territoire ennemi. Le transfer cost est la déperdition de supplies par province à traverser pour rejoindre les unités; le throughput représente la quantité maximale de supplies qui peut passer chaque heure par une province.
Inutile de préciser l’importance de ces techs lors de guerre en Afrique ou au Moyen-Orient. (mais qui donc voudrait aller se battre là-bas, n’y a-t-il pas que du sable et de la jungle?)
Dans la catégorie industrie:
Le développement de machines pour coder nos messages et décoder ceux de l’ennemi nous permettra d’avoir une meilleure vision des unités ennemies voisines de nos lignes. Le développement agricole améliorera encore notre manpower – celui-ci est encore élevé, donc il s’agira ici du dernier niveau que nous rechercherons au cours de la partie.
Enfin, nous nous permettons de commencer la recherche d’une tech 1939, le radar. Celui-ci sert à la fois à la construction de stations radar sur nos provinces – permettant de repérer les flottes ennemies notamment – et servira à terme à équiper nos troupes, notamment notre aviation.
Sur le plan de la production industrielle, nous avons construit des fortifications et DCA de base sur nos provinces les plus stratégiques, et notre programme de mise à jour des milices touche à sa fin. Nous avons désormais enfin la possibilité de construire de nouvelles unités – il était temps! – qui complèteront notre armée, actuellement de taille relativement modeste:
Nous allons donc patiemment aligner de nouvelles divisions d’infanterie. A ce stade du jeu, une division compte au plus 4 brigades. En général, la dernière brigade d’une division est composée de spécialistes – brigade du génie, anti-tank, DCA, artillerie, etc… Les brigades de spécialistes comptent 1′000 hommes alors que les troupes de base en comptent 3′000. Au fur et à mesure du recrutement, nous allons varier la brigade de spécialistes qui accompagne les 3 brigades d’infanterie formant le noyau de chaque division.
Alors que l’année approche de sa fin, l’Italie peut enfin développer les dernières technologies 1938 essentielles:
Les techs boostant l’organisation et le moral de l’infanterie, ainsi que celle boostant l’organisation des unités spéciales d’infanterie (troupes de montagne, troupes motorisées, troupes du génie). Nous développons ces techs essentielles en dernier, car nous n’attendons pas de guerre avant de longs mois, et elles sont de plus directement applicables aux unités dès leur découverte, sans qu’il faille encore adapter l’équipement des unités pendant des semaines; l’ordre de préférence du développement des techs 1940 risque d’être fort différent.
Novembre 1938
Il est temps de donner un aperçu de la production industrielle du pays:
Les deux brigades de marines et la brigade motorisée sont à la base les dernières brigades de miliciens qui sont mises à jour. Parallèlement, nous avons lancé la création d’une division d’infanterie (mentionnée ci-dessus), ainsi que d’une division d’infanterie motorisée (guère plus performante au combat, mais nettement plus rapide qu’une division d’infanterie). Enfin, nous avons décidé de booster notre industrie nationale en construisant une poignée de nouvelles usines dans des provinces italiennes.
On voit surtout que la découverte des techs d’infanterie a un effet terrible sur notre production. En effet, la mise à jour de l’équipement de l’armée de terre bouffe une portion astronomique de notre capacité industrielle, et réduit considérablement notre production de nouvelles unités. Heureusement, cette mise à jour ne dure que 3 mois, après quoi nous pourrons à nouveau produire de nouvelles divisions en quantité raisonnable.
Janvier 1939
1939 amène nettement moins de nouvelles technologies à rechercher que 1938 ou 1940; nous pourrons donc partiellement rattraper notre retard dans certains domaines:
En premier lieu, nous améliorons les troupes du génie; elles permettront de mieux combattre dans des environnements hostiles et fourniront un meilleur équipement pour franchir les rivières.
Parallèlement, nous en profitons pour développer l’équipement spécialisé pour la jungle. Cela risque de servir assez rarement, mais si jamais nous avons l’avantage en Ethiopie, nous pourrions pousser vers le centre et le sud de l’Afrique; enfin, le Japon est faible et pourrait avoir besoin d’aide un jour, si l’on veut espérer remplir nos objectifs de guerre dans le Pacifique – et l’Italie représente la seule marine pas totalement moisie de l’Axe, en dehors bien entendu de la puissante marine impériale japonaise.
Février 1939
Nouvel évènement aléatoire regrettable:
Mussolini se dit qu’il ferait mieux de supprimer le Parlement…
Heureusement, les effets ne durent que 3 semaines. Mais chaque jour compte, surtout pour notre pays, et perdre en capacité de recherche et en production d’unités est malvenu.
4 nouvelles technologies peuvent être recherchées ce mois:
Nous choisissons d’améliorer la capacité de réparations de nos provinces, ports et aérodromes, d’augmenter l’efficacité de notre DCA, et enfin de développer notre médecine de guerre – nous récupérerons ainsi 2% de nos pertes et réduiront de 10% l’attrition générale subie dans des climats hostiles. L’intérêt de réduire les pertes est multiple: il réduit la charge sur notre manpower, réduit le gaspillage d’officiers, et enfin ménage notre capacité industrielle – chaque nouveau soldat qui compense les pertes passées requiert de l’IC pour produire son matériel.
Mars 1939
En Chine, la guerre ne s’est pas nécessairement développée à l’avantage du Japon:
Ces andouilles se font botter les fesses par des paysans affamés…
En un an, ils ont quasiment perdu tous leurs gains des 12 premiers mois de guerre – gains qui étaient déjà modérément impressionnants.
En Europe, par contre, la situation se développe à l’avantage de l’Axe:
La Tchécoslovaquie cesse d’exister. La partie occidentale, Bohême-Moravie, est directement annexée par l’Allemagne, qui récupère les usines, y compris la ressource stratégique industrie automobile qui permet de construire des tanks plus rapidement, la Slovaquie devient indépendante – et satellite de l’Allemagne -, alors que la Hongrie récupère l’extrémité orientale du pays, dans le but de s’attirer les bonnes grâces du pays et de l’attirer dans notre faction à court terme.
La réaction anglaise ne se fait pas attendre. La ligne rouge est tracée: les demandes allemandes répétées sur Danzig – qui relierait la Prusse orientale au reste du Reich – sont ignorées, l’intégrité de la Pologne est garantie, et celle-ci devient de facto un membre de l’Alliance.
L’échiquier se met donc en place pour la conflagration future.
A Rome, Mussolini est furieux; il avait été laissé dans l’ignorance totale de cette manoeuvre expansionniste.
Par dépit et par rage, il décide lui aussi de bouffer un Etat croupion voisin. La proie la plus aisée est donc:
L’annexion de l’Albanie.
Le roi d’Albanie (qui trouvait que son titre précédent de « président » n’était pas assez classe) cède, et l’Italie gagne une poignée de provinces miséreuses – ainsi qu’un contrôle plus élargi de la côte adriatique et un nouveau voisin, la Grèce.
L’Allemagne n’en a pas totalement fini avec l’expansionnisme. Si la Pologne est temporairement hors d’atteinte, la Lithuanie est suffisamment faible pour recevoir une offre qu’elle ne peut refuser:
Memel est certes située du mauvais côté du Niemen, et donc difficilement défendable en cas d’attaque car coupée de la Prusse par le fleuve, mais elle a un port, de la DCA et un aérodrome, ce qui la rend intéressante.
Enfin, la suite logique du dépeçage de la Tchécoslovaquie arrive:
La Hongrie rejoint l’Axe.
Avril 1939
Si la situation est très favorable en Europe, elle devient calamiteuse en Asie:
Le Mengkukuo, Etat-fantoche créé par le Japon il y a un an, est intégré à la Chine nationaliste. Celle-ci est d’ailleurs sur le point d’envahir le Manchukuo. Près de 2 ans après le début de la guerre, le Japon a perdu tous ses gains, va voir ses positions de départ enfoncées par les Chinois, et a en plus réussi l’exploit d’aider la réunification de la Chine – la Chine Communiste et le Shaanxi, qui étaient indépendants au début du jeu, n’existent plus, suite à l’invasion japonaise, et leurs provinces ont été récupérées par les Nationalistes…
Comme si cela ne suffisait pas…
L’URSS envoie de l’aide à la Chine…
Et la France mobilise ses troupes, sentant le risque de guerre croître en Europe. La mobilisation permet d’augmenter peu à peu les effectifs des régiments de réserve, qui seront finalement mobilisés à 100% après quelques semaines.
Mai 1939
Une nouvelle vague de découvertes technologiques frappe l’Italie; 8 nouvelles recherches peuvent être choisies au cours de ce mois. 6 relèvent du domaine maritime, qui a été le parent pauvre ces derniers temps:
Nous allons nous concentrer sur la doctrine de la marine de guerre. Ces techs permettent d’améliorer l’efficacité de nos escortes de convois – vu les opérations en Afrique, l’Italie opère un nombre substantiel de convois, susceptibles d’être attaqués par les sous-marins anglais -, leur pendant côté sous-marin, avec une efficacité plus grande dans l’attaque des convois ennemis – et les Anglais en ont plein qui traversent la Méditerranée -, une meilleure résistance de nos sous-marins – organisation et moral -, un ciblage plus performant au combat, et enfin une capacité plus grande de nos ports – cette dernière stat, base naval efficiency, définit la quantité de supplies qui peut transiter par un port, c’est donc un élément déterminant lorsque nous devons ravitailler un corps expéditionnaire dans une zone isolée, car si la logistique ne suit pas, les troupes se retrouveront sans ravitaillement et s’effondreront à terme.
Notons que certaines de ces techs datent de 1937, alors qu’elles sont relativement importantes. L’Italie a un sérieux retard à combler.
Enfin, les 2 dernières techs:
Amélioration des capacités de récupération des troupes spécialisées d’infanterie (paras, marines, troupes du génie).
Amélioration des calculateurs mécaniques, qui permettront de rechercher plus rapidement les technologies; ce 2è niveau de la tech des calculateurs mécaniques permettra aussi de débloquer la tech des calculateurs électroniques, qui permettra d’avoir 2 techs en parallèle pour réduire le temps de recherche des technologies. A noter que nous lançons la recherche 7 mois avant 1940; le bénéfice est tel que nous pouvons nous permettre un malus de recherche pour obtenir cette tech au plus vite.
Juin 1939
Les chercheurs italiens mettent au point une technique révolutionnaire, appelée radar, qui permet notamment de détecter les appareils et vaisseaux ennemis – ok, nos informateurs nous disent que les Britanniques en disposent depuis 1936, mais bon.
Aussitôt, et pour le principe, une station d’écoute est construite à Rome:
A terme, d’autres stations seront construites à des points stratégiques – au détroit de Messine et aux caps importants – afin notamment de surveiller un peu mieux les mouvements de la Royal Navy.
PS: 11° à Rome en juin? Avec des températures aussi ridicules, je préfère ne pas penser à ce que doit donner l’hiver en Russie
Pendant ce temps, notre nouvel allié allemand en profite pour témoigner de son intelligence stratégique:
Un membre d’une faction peut influencer politiquement un autre pays, mais à un prix substantiel en diplomates - si l’on n’a pas de réserve suffisante de diplomates, cela revient à bloquer 1 point de leadership aussi longtemps que l’on veut influencer un autre pays. C’est donc quelque chose à utiliser parcimonieusement et en choisissant la cible avec soin, car cela fait autant de recherche en moins ou d’officiers qui ne seront pas formés.
Dans ce cas précis, on se rend compte que l’Allemagne influence la Finlande, la Roumanie et la Belgique. La Roumanie, c’est relativement logique, le but étant qu’elle joigne l’Axe rapidement; la Finlande, c’est compréhensible mais inutile, car elle rejoindra l’Axe d’elle-même quand l’URSS l’aura attaquée et battue à fin 1939 / début 1940; la Belgique, c’est crétin au cube, car même si l’influence est nette et que le pays se rapproche de l’Axe, cela ne sera jamais suffisant pour lui permettre de rejoindre notre alliance avant le début des opérations contre la France, dans une dizaine de mois – autrement dit, l’Allemagne va gaspiller 1 point de leadership sur un pays qu’elle va de toute manière annexer d’office dans moins d’une année…
Finalement, on dirait bien que ce Let’s Play entier aurait dû s’intituler: Protégez-moi de mes alliés, mes ennemis, je m’en charge.
Pour ce qui est de se protéger, d’ailleurs, cela fera l’objet du prochain épisode, qui traitera essentiellement des préparatifs de guerre de la vaillante et invincible armée royale d’Italie!
Pour discuter de l’article, c’est ici : http://raphp.fr/fofo/viewtopic.php?f=2&t=2335